Success Story de Valentine : de gameuse à entrepreneuse

Success Story de Valentine : de gameuse à entrepreneuse

Pendant son année de professionnalisation du Programme Grande École, Valentine décide, en pleine crise sanitaire, de monter son entreprise. Accompagnée de deux camarades, elle lance une chaîne de streaming « L’aquarium Gaming ». Les abonnés peuvent regarder Valentine et ses amis jouer en direct et communiquer avec eux. Partons à la découverte de son parcours et de sa passion !

 

Valentine, peux-tu nous parler de ton parcours à l’EM ?

« J’ai réalisé une prépa ECT à la suite d’un bac STMG à Paris. Lors de ma première année du PGE, j’ai eu la chance de lister pour reprendre le Bureau Des Elèves. Ma liste a remporté cette campagne. Cela m’a permis d'acquérir des compétences mais également de rencontrer une bande d’amis, qui sera déterminante pour la suite. Lors de ma deuxième année j’ai choisi de rester sur site et de me spécialiser dans le Marketing digital car j’ai toujours eu un attrait pour ce secteur. Je suis actuellement en année de césure. J’ai fait un stage au Crédit Agricole Alsace Vosges en tant que Community Manager et créatrice de contenu. Depuis que mon stage est terminé, je vis de ma passion ».

 

Peux-tu nous parler de ton expérience au sein du Crédit Agricole Alsace Vosges ? Qu’as tu appris ?

« Au Crédit Agricole Alsace Vosges, j’ai pu voir le fonctionnement d’une grande entreprise et en apprendre les codes de conduite. J’ai amélioré mes compétences en montage vidéo et en rédaction. J’ai été responsable et à l’origine de projets, comme le lancement de séries et portraits à destination de l’interne et l’externe. Pendant ce stage, j’ai beaucoup appris humainement et je garde de très bons contacts avec toute l’équipe ».

 

Tu viens de monter ta propre entreprise en pleine pandémie, peux-tu nous en dire plus ?

« Je suis passionnée par les jeux vidéo depuis toute petite. J’ai déjà réalisé beaucoup de choses et notamment de la création de contenus autour de cette passion depuis mes 14 ans. À la fin du premier confinement j’ai pu revoir mes amis proches de l’EM Strasbourg. J’ai notamment retrouvé Alexandre Triay, Théo Galopin et Yann Crerchriou. Nous partageons la même passion du jeu vidéo et c’est de là qu’est né le projet d’ouvrir une chaîne de streaming commune « L’aquarium Gaming ». Nous avons lancé la chaîne en mai 2020 sur la plateforme Twitch et ensuite sur Facebook gaming courant septembre. Aujourd’hui nous totalisons 900 abonnés sur Twitch et plus de 6 500 sur Facebook. En deux mois nous avons gagné plus de 3 000 abonnés ».

 

Quels apports a eu l’école sur ton projet personnel ?

« L’EM Strasbourg m’a beaucoup apporté. Aujourd’hui ma vie est à Strasbourg. J’ai pu rencontrer de véritables amis qui sont aujourd’hui mes associés et avec qui je vis une expérience hors du commun. L’école m’a transmis des notions financières et de gestion qui me sont indispensables aujourd’hui même si il est parfois difficile pour moi de gérer mon activité. Pour ma dernière année j’ai choisi de me lancer dans le master « Entrepreneuriat ». Le fait d’être en stage m’a appris à m’organiser. Après ma journée de stage, je m’occupais de la chaîne et je faisais des lives de 17H30 à 21h. Cela représente beaucoup de travail mais comme j’adore ça, je considère cela comme du bonus ».

 

As-tu un conseil à donner aux étudiants qui souhaiteraient travailler dans le même secteur que toi ?

« Il est très difficile de créer sa communauté et encore plus lorsqu’il s’agit du multi gaming (chaîne mettant en avant plusieurs jeux). Parfois, j’étais en live pendant des heures sans interaction avec seulement un streamer. J’ai eu plusieurs coups de mou et envie de tout arrêter, car c’est épuisant de jouer et d'animer en même temps une scène de live surtout lorsque personne ne vous regarde. Aujourd’hui, c’est plus naturel pour moi car petit à petit nous avons bâti une véritable communauté. J’anime parfois des lives avec une audience de 350 personnes. Il y a des jours meilleurs que d’autres, comme pour tout le monde. La vie de streamer nous demande de mettre parfois nos soucis de côté et de « jouer un personnage ». Lorsque je lance un live, je me dois d’être dynamique et de partager de la bonne humeur. Les spectateurs sont là pour vivre un bon moment. C’est un métier très plaisant même si la place de la femme peut être compliquée dans ce milieu. On redonne le sourire aux personnes en passant du bon temps et en aimant ce qu’on fait, cela n’a pas de prix. Il ne faut rien lâcher et persévérer tout en essayant de proposer du contenu différent car il y a beaucoup de streamer aujourd’hui ».

 

Comment as-tu créé ton entreprise ? As-tu des conseils à prodiguer ?

« Concernant la création d’entreprise, j’ai fait appel à une comptable amie de mes parents pour savoir comment développer mon activité, quel statut juridique, l’imposition ? … Au début, rien que d’entendre le mot URSAFF me donnait des sueurs froides, je dois l’avouer ! Nous avions plusieurs challenges à relever : nous lancions une activité avec quatre associés et le métier de streamer est relativement nouveau, son cadre juridique est très flou. En avril j’ai donc décidé de me lancer dans une activité d’auto-entrepreneuse pour pouvoir justifier les dons et les abonnements reçus lors de mes sessions de live. Concernant ce type de structure il faut faire attention car beaucoup de sites proposent de créer votre activité en échange d’une somme d’argent : c’est une arnaque. En passant par le site du gouvernement cela m’a pris seulement 1 semaine sans le moindre frais. Concernant la gestion, c’est très simple : il vous suffit de déclarer mensuellement ou trimestriellement votre CA et la cotisation est à régler immédiatement. Si lors d’un mois je ne perçois pas de revenu alors je déclare simplement « néant » et rien n’est alors prélevé sur mon compte. Si vous avez une idée d’entreprise, un secteur qui vous passionne, LANCEZ-VOUS ! Je n’ai pas l’impression de « travailler » et je construis aujourd’hui une aventure incroyable avec mes amis. Avec le capital généré par cette activité, nous aimerions avec mes associés, ouvrir un bar gaming dans Strasbourg… Un projet peut en apporter d’autre ! »

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