De Laponie en Normandie : le challenge de Geoffrey Duval

Geoffrey Duval

Parcourir 7 000 km à vélo en trois mois, c’est le challenge que Geoffrey s’est lancé pour la fin de ses études. Dans le cadre de la dernière année du Programme Grande École, cet étudiant effectue son échange en Suède. Il souhaite atteindre le point le plus au nord d’Europe (le Cap Nord) en partant de la ville dans laquelle il a étudié (Linköping), puis revenir chez lui, en Normandie, d’une façon très distinctive : en traversant 8 pays à vélo, sans assistance électrique. Geoffrey a accepté de nous livrer son témoignage sur cette expérience unique et ses motivations pour réaliser ce projet.

 

 

 

 Peux-tu nous en dire plus sur ton parcours en tant qu'étudiant ? 

« Je suis issu d’un BAC STMG (Management et Gestion) puis j’ai intégré une classe préparatoire pendant 2 ans. À la suite de cela, j’ai décidé de quitter la Normandie pour rejoindre l’EM Strasbourg en Programme Grande École. Lors de ma deuxième année (donc 1ʳᵉ année de master) j’ai opté pour la spécialité entrepreneuriale tout simplement, car je suis plus intéressé par le fait d’être polyvalent et de pouvoir travailler sur différents aspects d’un projet/d’une entreprise ».

 

Pour quelles raisons as-tu pris une année de césure cette année ? 

« Étant donné que je souhaitais obtenir de l’expérience professionnelle, j’ai pris une année de césure avant de partir à l’étranger. J’ai donc travaillé pendant 1 an dans une brasserie de bière artisanale normande dans laquelle j’ai occupé à peu près tous les postes. En effet, j’ai débuté en tant que commercial tout en faisant un peu de communication, de livraison, de la relation client. Puis j’ai commencé à aider au brassage, gérer la gestion des stocks de matières premières et de produits finis. Enfin, lors des 4 derniers mois, je suis devenu responsable de production, c’est-à-dire que je brassais la bière en autonomie. En parallèle de cela, nous avons ouvert une guinguette lors des 2 derniers mois et je suis devenu responsable de bar le week-end.

Après cette aventure dans le milieu brassicole, je me suis envolé pour la Suède afin de finir mon master, toujours en spécialité entrepreneuriat ».

 

Qu'est-ce qui te motive à parcourir 7 000 km à vélo ? 

« Pourquoi je fais ça ? Mes valeurs comme motivations sont tout d’abord la nature, car je suis issu du milieu agricole, la nature a toujours été importante pour moi et ce projet, c’est l’opportunité de contempler des environnements magnifiques, les mieux préservés au monde. Une seconde valeur est le challenge : qu’il soit sportif ou autres, le challenge m’anime. C’est ce qui me motive et me permet d’apprécier la vie au quotidien. Enfin, la rencontre puisque ce périple, c’est également une aventure humaine. À plusieurs reprises, j’essayerai de dormir chez l’habitant, de rencontrer et surtout d’échanger avec des personnes d’une autre culture, d’une autre langue ».

 

Quel message souhaites-tu transmettre avec cette expérience ? 

« Je souhaite montrer, grâce aux réseaux sociaux, à quel point le respect de l’environnement est intégré dans la culture scandinave, car je suis convaincu que l’humain devrait s’en inspirer à la vue de l’urgence climatique actuelle. De plus, ce message se concrétisera par des interventions dans des classes de lycée et de prépa. Ces interventions sont articulées autour de 3 thématiques que sont la présentation de mon parcours à des élèves de STMG, dont la filière n’est pas valorisée alors qu’elle offre les mêmes opportunités que d’autres parcours. L’importance de l’apprentissage des langues étrangères. Finalement, faire une présentation de la Scandinavie comme une destination idéale sur le point linguistique, éducationnel, professionnel, personnel et surtout culturel ».

 

En quoi l'EM Strasbourg t'a accompagné dans ton projet ?

« L’EM Strasbourg m’a accompagné sur deux points de manière directe. Tout d’abord, au niveau du financement de mon projet car L’EM a décidé de me faire confiance et s’est montrée très réactive à ma demande, c’est d’ailleurs le tout premier sponsor qui a décidé de me soutenir. Elle est intervenue aussi sur la visibilité puisque l’EM a repartagé mon projet sur ses réseaux sociaux mais également en interne, car j’ai été surpris que certaines personnes travaillant au sein de l’établissement me soutiennent alors même que je ne l’avais aucun lien direct avec eux. Enfin, indirectement, ce projet n’aurait sûrement pas vu le jour si je n’avais pas eu cette opportunité d’étudier à l’étranger. Mon échange se passe à merveille et c’est sûrement l’une de mes meilleures expériences sur le plan personnel mais aussi éducationnel. L’EM Strasbourg nous offre cette possibilité tout en nous laissant autonome dans la gestion de cette expérience ».

 

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