Entreprendre dans le textile !

Entreprendre dans le textile !

Manon Boel est une jeune diplômée du Programme Grande École de l’EM Strasbourg. Après ses études et lors du confinement elle a décidé d’entreprendre en lançant Diane, la culotte menstruelle recyclée et française ! Découvrez son parcours et son projet entrepreneurial. 

 

Un parcours à la carte pour se révéler

Manon Boel, originaire de Lyon, a choisi d’intégrer l’EM Strasbourg en 2017. Après avoir suivi sa première année du PGE sur site, elle décide de s’envoler pour l’Indonésie pour sa 2ème année. Globe trotteuse dans l’âme, elle avait déjà eu l’opportunité au cours de ses études de partir 6 mois à Dublin et 6 mois à New-York, mais elle souhaitait découvrir l’Asie.

« En arrivant sur l’île de Java, j’ai découvert que la culture était très différente. En effet, j'ai été très surprise de découvrir que les étudiants étaient appelés à la prière au milieu d’un cours. La religion est très présente, à tel point que sur leur carte d’identité, il est inscrit leur religion ».

Pour finaliser son cursus à l’EM, elle fait le choix de l’alternance et intègre l’entreprise Kwit en 3e année de PGE. Kwit est une application de sevrage tabagique strasbourgeoise, où Manon a pu mettre en pratique ses connaissances théoriques apprises à l’école.

 

Un appétit entrepreneurial révélé pendant le confinement

À la recherche de sa prochaine étape professionnelle pendant la crise sanitaire, notre jeune diplômée décide de créer son propre emploi et ainsi devenir entrepreneuse. « Je me suis toujours dit que je voulais avoir mon entreprise, et j’ai toujours voulu travailler dans le textile. Toute ma famille est dans le domaine. Quand j’étais petite, j’étais dans l’usine et je jouais avec les bobines de fil. La mode m’a toujours intéressée ».

A l’origine du projet, il y avait l'envie de lancer un site e-commerce. L’idée du produit est arrivé peu après. Manon a remarqué qu’il y avait depuis quelque temps un réel engouement pour les culottes menstruelles. C’est pourquoi, dans un premier temps avec son associé, elle décide d’acheter des culottes menstruelles en Chine pour les revendre en France.

« En une semaine, nous avons vendu des centaines de culottes. Le projet marchait très bien. Puis, nous nous sommes rendus compte que cela ne correspondait pas tout à fait à nos valeurs. Nous avons donc décidé de fabriquer les culottes menstruelles en France. Nous sommes allés rencontrer des industriels du textile près de Lyon. Nous avons été très bien reçus car, en analysant nos chiffres, ils ont pu voir que notre première expérience avait très bien fonctionné et que notre projet était viable ».

C’est ainsi qu’est né Diane, la marque de culottes menstruelles made in France. Mais pourquoi Diane ? « Diane dans la mythologie romaine est la déesse de la chasse, de la lune mais aussi de la protection de la femme ».

Aujourd’hui, les culottes menstruelles Diane sont faites en matières recyclées. L'objectif est d’aller le plus loin possible dans la démarche écologique. « Nous avons également fait le choix de travailler avec des fournisseurs locaux, en région Rhône-Alpes ».

 

Un quotidien palpitant

Au quotidien Manon est multi-casquette. Elle traite le service client, la communication, le développement des produits, la gestion du site internet... « Chaque journée est différente, nous venons de finaliser notre campagne de crowdfunding qui a très bien fonctionnée puisque nous avons atteint plus de 316% de notre objectif », nous explique Manon.

En réalisant une étude de marché, Manon s’est rendu compte que 80% des femmes en âge d’avoir leurs règles n’utilisaient pas encore de culottes menstruelles. « Notre cible est assez large : les femmes qui ont entre 18 et 50 ans, mais notre vrai cœur de cible ce sont les femmes entre 20 et 30 ans qui sont prêtes à changer leurs habitudes ».

 

La passion d’entreprendre

« Ce que j'adore dans le fait d’entreprendre c’est de pouvoir prendre des décisions toute seule, et très rapidement. Tout va très vite quand on se lance dans l’entrepreneuriat. Tous les jours j’ai envie de tout donner pour mon projet. Et si ça ne marche pas, j’aurai appris tellement de choses ! J’ai par exemple dû m’intéresser à des matières que j’aimais un peu moins étant étudiante comme : le droit, la comptabilité... »

Dans l’avenir, Manon souhaiterait que son projet devienne une marque de lingerie éthique, avec d'autres produits cleans et locaux en plus de la gamme des culottes menstruelles. « On aimerait aussi être distribué dans des boutiques physiques, car je pense que c’est important pour la cliente de pouvoir regarder et toucher le produit ».

 

Un conseil à transmettre à un jeune qui souhaite entreprendre ?

« Selon moi, on fait souvent une montagne de l’entrepreneuriat. Finalement, on se rend compte qu’en se lançant c'est faisable. Bien évidemment, il faut se donner les moyens de réussir, en procédant étapes par étapes. N’ayez pas peur de vous lancer » !

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