A.Boutinot, interview sur le cluster "MAESTRO"

Maestro

Amélie Boutinot, enseignant-chercheur à l’EM, co-encadre le nouveau cluster de recherche MAESTRO avec Sophie Michel, Richard Huaman-Ramirez et Mathilde Jost. Elle a pris le temps de répondre à nos questions concernant la démarche de création et les projets à venir.
 

Pouvez-vous présenter le cluster et ses membres ?

Le cluster "Management in the Arts, Environment and Society: creaTivity for Real Outcomes (MAESTRO)" vise à explorer le rôle moteur des industries créatives pour répondre aux enjeux de durabilité.

Les 8 membres de ce cluster sont des enseignants-chercheurs, ainsi qu’une doctorante, des deux laboratoires de recherche, HuManiS et LaRGE. Ayant des appétences communes au niveau de nos thématiques de recherche, nous avons monté ce projet assez naturellement.

Il a été créé à l’initiative de :

Par la suite, d’autres membres ont souhaité nous rejoindre dans cette aventure :

En examinant les expertises, les souhaits et les appétences de chaque membre mais aussi les projets déjà entamés en amont, nous avons pu affiner et définir clairement nos principales thématiques.

 

Quelles sont les principales thématiques de recherche du cluster ?

La question centrale de notre cluster porte sur la manière dont les industries créatives, par leurs activités hautement innovantes, artistiques et symboliques, peuvent aider la transition vers des systèmes et des changements durables.

Le cluster est organisé autour de 3 axes :

  • Axe A : Créativité au service de la transition durable
  • Axe B : Justice sociale dans les industries créatives. Regards portés sur les artistes / producteurs de ces industries
  • Axe C Accessibilité et diffusion dans les industries créatives. Regards portés sur les publics de ces industries
     

L’Axe A regroupe divers projets, notamment sur les enjeux de créativité et de durabilité en lien avec la transition alimentaire mais aussi sur les dynamiques de créativité au sein des industries créatives, pouvant servir le développement d’identités créatives et durables à plusieurs niveaux (individuel, collectif et territorial).

L’Axe B s’intéressera aux artistes et créateurs à travers la dimension développement durable et durabilité, dans le but de comprendre les enjeux de justice sociale, d’inclusion sociale pour faire face à la précarité, mais aussi les enjeux de diversité et d’interculturalité dans la production artistique.

Et l’Axe C, quant à lui, se focalisera davantage sur le public des industries créatives et s’intéressera aux enjeux d’accessibilité, de démocratisation et de diffusion de l’art et de la culture dans une variété de publics, dans le monde réel ou virtuel.

 

Comment est-ce que l’équipe va s’organiser autour de ces trois axes ?

Chaque axe est sous-divisé en plusieurs projets de recherche. Des projets déjà amorcés en amont ont été sélectionnés afin de capitaliser sur des travaux qui nous semblaient pertinents de poursuivre au sein du cluster. Mais, nous avons également initié des collaborations en interne sur des nouveaux sujets en préparation.

Ensuite, les membres ont fait en sorte de se positionner, soit sur des sujets concernant l’étude d’une industrie spécifique sur laquelle ils ont déjà une expertise, soit sur des projets nécessitant une méthodologie spécifique qu’ils possèdent.

Pour chaque projet, un coordinateur a été désigné afin d’encadrer en autonomie les avancées des travaux. Cependant, Sophie, Richard, Mathilde et moi-même resteront tout de même présents en appui. En plus des réunions planifiées par chaque groupe, nous allons fixer des rendez-vous réguliers avec l’ensemble des membres, afin de présenter les avancées, d’aider en cas de blocage et d’échanger des bonnes pratiques.

 

Quelles sont les enjeux et les motivations derrière ce projet ?

La création de ce cluster est une véritable opportunité de fédérer une équipe sur le long terme autour de ces dimensions d’industries créatives et de développement durable. Ce projet a été impulsé par une envie commune de transformer des projets individuels en collaborations s’inscrivant dans un groupe possédant des expertises complémentaires.

Nous partageons également la volonté de créer plus de visibilité sur ces thématiques au sein de l’EM Strasbourg et ainsi revendiquer cette expertise en ancrant notre groupe de travail dans la communauté scientifique nationale et internationale.

Concernant nos objectifs, nous avons fait le choix de les aligner à l’Objectif du Développement Durable (ODD) 12, qui est celui de la consommation et de la production durables. Il consiste notamment à découpler la croissance économique et la dégradation environnementale en accroissant l’efficience dans l’utilisation des ressources et en favorisant des modes de vie durables.

 

Quels sont les objectifs du cluster à moyen et long terme ?

Les divers projets du cluster sont principalement développés à visée de communications et publications académiques. Nous avons déjà sélectionné plusieurs conférences nationales et internationales ainsi que des revues académiques en adéquation avec nos thématiques de recherche. Nous avons prévu de commencer à soumettre des projets pour l’année prochaine.

En outre, nous souhaitons organiser à l’EM Strasbourg un ou deux workshops de recherche ainsi qu’au moins un événement grand public. Il est important pour nous de ne pas faire que de l’académique mais aussi de valoriser nos travaux à plus grande échelle notamment par biais d’articles de vulgarisations dans des médias tels que The Conversation, Le Monde, Les Echos, etc.

Nous voyons ce cluster comme un premier pas pour porter dans les années à venir des projets autour des industries créatives combinées aux enjeux de durabilité. Un dépôt d’IDEX, et peut-être à plus long terme un dépôt de projet ANR, seront envisagés.

 

Merci d’avoir pris le temps de répondre à nos questions !

Partagez l'article